Cotonou et nous et nous et nous: Ecole Montaigne

Samedi dernier le 13 avril, portes ouvertes à l'école pour admirer le travail des classes sur le thème de la biodiversité et participer aux ateliers scientifiques proposés par les élèves. Des petits qui avaient chassés les p'tites bêtes de la cour jusqu'aux ados qui nous ont forcés à goûter au cake de criquets, on a appris des trucs et on s'est amusés... bravo !

Dans la classe de Lilas, c'était "Défi technologique".

<- La consigne : "Entoure les objets qui flottent en rouge sans faire l'expérience puis vérifie en les posant sur l'eau" : ballon, caillou, allumette, cuillère, bouchon ou papier ont fait plouf...ou non.

Là c'est la solution au défi "Quelle forme donner à une boule de pâte à modeler pour qu'elle flotte ?".

Exposition des "Trukiflotes" réalisés par les élèves.

Dans la cour "Les lézards du Bénin", avec de vrais spécimens.

La faune et la flore de la mangrove.

Ce gros rongeur est souvent appelé "castor" ici, et "agouti" dans toute l'Afrique de l'Ouest. Le vrai Agouti est une race américaine. Ce cousin africain, de la taille d'un très gros lapin, est de son vrai nom le Grand Aulocode. Il est élevé pour sa chair.

Deux sortes de crabes.

Le clou de la journée, c'est quand même la dégustation d'insectes (avec décharge parentale exigée pour les mineurs !) du côté du collège.

Larves comestibles de coléoptères.

Sauterelles grillées.

Nous apprenons avec ravissement qu'il y a du fer, du zinc, du calcium, du phosphore et des vitamines dans ces bestioles. Que les sauterelles contiennent de 50% à 75% de protéines contre 18% pour le beuf et 17% pour le porc. Que de plus ces deux gros feignants exigent 10 kilos de fourrage pour donner respectivement 1 kilo et 3 kilos de viande alors que les insectes en donnent généreusement 9 kilos.

Entre les sauterelles grillées et les brochettes de jsaispaskoi, nous avons courageusement opté pour le cake aux criquets. Un petit côté croustillant sans doute dû aux pattes et antennes mais ça passe...

Dehors, encore d'autres bêbêtes plus ou moins comestibles.

Des criquets, mangeables.

Un grand phasme (le genre de branche morte qui pend), ça je ne crois pas que ça se mange.

Ceux-là non plus à ma connaissance.

Ces escargots locaux qui ressemblent à d'énormes bigorneaux sont officiellement comestibles. Nous en avons commandé en brochette avec Marie dans un bon restaurant. C'est juste la chose la plus infect que j'ai jamais goûté. Comme quoi "comestible", c'est une notion relative.

Direction l'atelier des moustiques, toujours chez les collégiens (ou peut-être lycéens) qui ont l'art du rabattage publicitaire.

Nous sommes invités à admirer des larves de moustiques au microscope et à reconnaître dans nos maisons et jardins, les oeufs (minuscules grains noirs sur la feuille) et les larves s'ébattant dans les coupelles de nos géraniums (enfin plutôt de nos petits baobabs à fleurs).

Pour avoir le diplôme, il faut savoir que les femelles sont moins poilues que les mâles (tout pareil que chez nous) et que les moustiques transmettent en vrac : le palu pour les Anophèles, la fièvre jaune, la dengue et le chikungunya pour les Aedes, les filarioses chez leurs cousins Culex, charmante famille.

Après toutes ces bestioles, nous allons "classer les animaux" dans la classe d'Emma.

Les poissons, mâchoire de requin et Bubulle le poisson rouge.

La famille des oiseaux représentée par un squelette de poulet.

Le chimpanzé, on croirait le crâne en plastique mais c'est un vrai.

Les CM2 ont réalisés plein de beaux panneaux sur la classification des êtres vivants et l'évolution.

Autre atelier et gros succès pour "Termites et fourmis" chez d'autres CM.

Emma et Lilas apprennent à distinguer au microscope les termites des fourmis, tandis que je lis avec stupeur que c'est "UN termite". La prof de français de Marie est aussi étonnée que moi, ça me rassure.

Il y a aussi cinoche dans la classe avec un documentaire haletant "L'attaque de la termitière par l'armée des fourmis". On se croirait dans Stars Wars : musique wagnérienne, suspens insoutenable (les termites réussiront-elles à mettre les larves à l'abri dans la chambre de la Reine ?) et scénario à rebondissements avec la grosse larve étrangère qui progresse dans les galeries, l'orage tropical qui transforme l'attaque des fourmis en retraite de Russie... Nous n'avons réussi à arracher Emma et surtout Lilas du film (pour trivialement aller manger) que grâce à la promesse du professeur de nous donner le film sur clef USB (Merci Monsieur G.) contre le prêt de nos DVD de "Life" (Merci Nico V.).