Cotonou et nous et nous et nous: Safari à la Pendjari

La réserve de la Pendjari est située à l'extrême Nord-Ouest du Bénin. Elle fait partie du plus grand écosystème protégé de l'Afrique de l'Ouest comprenant aussi le Parc transfrontalier du W à cheval sur le Bénin, le Niger et le Burkina et plusieurs aires protégées qui se prolongent au Burkina et au Togo.

La Pendjari est actuellement la seule réserve visitable sans risque et avec un minimum d'hébergement. Ses 480 000 hectares sont partagés en une zone classée Réserve de Biosphère (un programme de l'Unesco) et une zone cynégétique. Celle-ci constitue la principale source de revenus de la réserve, avec des quotas annuels de chasse contrôlés.

La rive d'en face est au Burkina Faso.

La rivière de la Pendjari qui a donné son nom au parc en est sur 200 km la frontière naturelle avec le Burkina Faso. Elle devient Oti au Togo pour se jeter dans la Volta au Ghana.

30% des revenus de la réserve sont reversés aux Associations Villageoises de Gestion des Réserves de Faune (AVIGREF) de la réserve. A la création de celle-ci, des villages ont été chassés de la zone préservée mais dotés suite à un consensus avec les autorités de terres le long des pistes d'accès à la réserve avec des zone de tolérance agricole de 3 à 5 km autour des villages.

Regroupés en 23 AVIGREF, les villageois sont associés à la gestion de la réserve et à la lutte contre les braconniers. Les revenus retirés permettent de financer la surveillance du parc mais aussi des actions de développement (écoles, puits, accès aux soins).
Le tourisme est devenu la deuxième ressource d'emplois de la région après l'agriculture et l'élevage et d'après notre guide de confiance, les villageois profitent vraiment de cette manne.

La Pendjari est très richement peuplée et en une soirée et une matinée (les deux moments les plus propices car les animaux vont boire au lever et au coucher du soleil) nous avons vu beaucoup d'espèces.

A noter, pas de girafes à la Pendjari mais un groupe de cinq guépards, rares en Afrique de l'ouest, que nous croiserons peut-être une prochaine fois.

Les antilopes sont des milliers à la Pendjari.

Cobe de Buffon mâle

Cobe de Buffon femelle

Des brûlis sont réalisés régulièrement pour le renouvellement de la savane et permettent de mieux voir les animaux.

Cobe des roseaux ?

Guib harnaché ou bushbuck

Pour observer les animaux il faut aller de mare en mare...

Ces Waterbucks (ou Cobe Defassa) s'approchent pour boire...

...attirant les crocodiles.


Bon, il faut le savoir mais ce sont des (dos d') hippopotames.

Les éléphants.

On voit d'abord les traces de leur passage.

Empreintes d'éléphants dans la boue.

Un éléphant a emprunté la piste : les marques rondes à gauche.

Toile d'araignée dans une vieille trace.

Arbre cassé par leur passage.


Et les voilà, juste au bord de la piste.

Il vaut mieux croiser un groupe. Un éléphant solitaire et grognon sévit à la Pendjari, il a déjà renversé trois voitures.

Celui-ci agite un peu ses oreilles en nous regardant, méfiant.

Il continue de nous surveiller pendant que le troupeau s'éloigne.

Les lions.

Aperçus grâce à l'oeil de lynx de notre guide faisant la sieste sous des arbres. Les lions de la Pendjari sont plutôt petits avec une crinière courte, on peut les confondre avec les lionnes.

Le lion.

La lionne.

Les babouins.

Très nombreux dans la réserve, ils peuvent être dangereux.

Les phacochères.

L'éco-lodge de la Pendjari.
Ouvert cette année avec seulement cinq chambres, il a beaucoup de succès. Sa mare artificielle est alimentée en eau par une pompe à panneaux solaires. Elle commence à attirer les animaux, juste en face du lodge et de sa longue vue.