Visite du navire Le Mistral

C’est d’usage, lorsque des navires français croisent à l’étranger, les expatriés travaillant pour les ambassades (de France) des ports d’escales ont au moins un petit cocktail à bord. Perso je trouve que c'est la moindre des choses :).

J'ai photographié le poster du Mistral à la boutique du bord :).

Nous avions jusqu’à mercredi (le 13 mars) le BNC Le Mistral en maneuvre au large de Cotonou, accompagné d’un navire de combat, Le Hénaff : J’ai raté le cocktail sur le Hénaff mais pas la visite du Mistral, organisée pour les familles le mercredi après-midi !


Uniformes obligatoires pour ces messieurs...
...et chapeaux non négociables pour les plus jeunes.





















 Nous avons embarqués du Port de Cotonou sur une petite navette pour rejoindre, comme dans un James Bond dont j’ai oublié le titre, le ventre du monstre de 200 mètres de long et une cinquantaine de haut, avec 11 ponts au-dessus de la ligne de flottaison (On a compté les étages dans l’ascenseur !).


La navette vient nous chercher.
Le Mistral nous attend au large.
Nous commençons à nous rendre compte de sa taille.

Et hop, on rentre.




Le Mistral est  un BNC, soit Bâtiment de Projection (transport de troupe) et de Commandement (hébergement d’Etat-Major). Grosso modo, c’est un navire de guerre car peint en gris mais il n’est pas conçu pour l'attaque. C’est pour cela que dans notre zone (réputée à risque en ce moment) il a l’escorte d’un « vrai » navire de combat, le Hénaff. 

Le Mistral a pour mission de transporter des forces armées jusqu’à une zone de guerre (avec leurs chars, leurs hélicos et toute la logistique nécessaire) mais aussi d’évacuer les civils français  qui se trouveraient pris dans un conflit (comme à Beyrouth en 2006), ou d’aider des populations victimes de catastrophes naturelles (comme en Indonésie en 2004). 

Les coursives notamment sont deux fois plus larges que dans un bâtiment de guerre "normal" car il répond à des normes d’accueil du public. C’est aussi pour cela que nous pouvons le visiter…




Première étape de la visite : La Passerelle c'est-à-dire le poste de pilotage du bâtiment. Tout est automatisé et il est en condition normale piloté par quatre personnes seulement.




Je ne résiste pas à la proposition de notre guide et prend les commandes du navire :)




La salle des cartes à côté de la Passerelle
Tandis que Lilas prend le fauteuil du Commandant.






Vue de la passerelle, le nez du bateau avec son pont et ses pistes d'atterrissage d'hélicos

Il y a 6 pistes d'atterrissage d'hélicos sur le pont.






A l'avant (à gauche en surplomb) : La Passerelle.
A l'arrière : la "tour de contrôle" des rotations aériennes.


 2ème étape : Visite du bord. L'équipage compte environ 200 marins mais en cas de besoin le Mistral peut accueillir 400 personnes supplémentaires, les loger et les nourrir, les soigner avec un hôpital complet à bord. Je vous laisse lire le résumé des équipements médicaux !



Les ados ont été ravis d'apprendre qu'en cas d'évacuation du Bénin c'est Le Mistral qui nous prendrait en charge :).
C'est trop cool ! (sic).
 L'effet Grey Anatomy sans doute... ou Six feet under :(
Chambre d'hôpital.


Pharmacie.
Cabinet dentaire.


Salle de triage.

Bloc opératoire.
Au milieu de l'hôpital, la salle de sport de l'équipage.


Nous rejoignons notre 3ème étape. La zone réservée au transport des forces armées. On peut caser dans cet énorme espace de 2650 m2 : des chars Leclerc ou autres blindés divers, 17 à 19 hélicos, des munitions dans 9 soutes... Il y a des rampes d'accès et des sortes d'énormes monte-charges pour stocker tout ça.




Emma devant un état-major mobile, c'est à dire des bureaux-containers sur roulettes

Retour au radier : le quai intérieur amphibie à l'arrière du bateau par lequel nous sommes entrés. D'une dimension de 885 m2, il peut accueillir 4 chalands classiques de 24 mètres ou l'énorme catamaran ci-dessous, pour débarquer troupes et véhicules terrestres en deux heures.


La porte du radier peut supporter de 32 à 60 tonnes de charge.
Le catamaran.

Cet engin déroule une "route" en filet de fer pour permettre à des engins terrestres de débarquer sur le sable.


Il y a de la houle donc gilets obligatoires pour le retour, ça tombe bien il fait 35° dehors.
Un petit côté Village People, non?

Retour au port  : Cotonou pour nous, Toulon dans quelques semaines pour Le Mistral.

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