mercredi 22 janvier 2014

Journée du Vaudoun

Le 10 janvier est un jour férié très important au Bénin, c'est "la fête des religions traditionnelles" ou plus simplement la journée du vaudoun.

Sur le vaudoun (ou vaudou) et ses origines béninoises, vous pouvez (re)lire ma page Vaudoun et Fâ, ça me fera plaisir et vous vous coucherez moins bête :).




Pour assister à l'une des plus grandes réunions vaudoun de l'année (avec celle de Ouidah, berceau du vaudou), nous nous sommes rendus à Grand-Popo, une ville côtière à deux heures à l'ouest de Cotonou.
Son nom si spirituel pour nous vient soit d'un mot fon voulant dire pêcheur, soit du popotin des femmes de pêcheurs, les guides ne sont pas tous d'accord sur le sujet.

Après un lever matinal et deux heures de routes plus ou moins bitumées, nous commençons par visiter le village d'Heve de l'autre côté du fleuve Mono, un village représentatif de la présence vivace du culte vaudoun dans le Sud du Bénin.




Tiens, la route s'arrête là.

ça, c'est la déviation, enfin on suppose.

Traversée du fleuve Mono.


Il n'y a pas assez d'eau, il faut pousser.

Lilas est terrorisée par les mouvements du bateau.

Le comité d'accueil d'Heve, en musique.

Le blanc est la couleur du vaudou (pouvoirs bénéfiques), le rouge est la couleur des sorciers (pouvoirs maléfiques). Le jaune ? C'est pour faire joli.


Chèvre inconsciente en train de profaner un vaudoun. Tu vas te retrouver en offrande, la biquette...


Dans ce sanctuaire un vaudou. Sur la porte et les murs, des traces (sang et plumes) de sacrifices.

Cette année, la journée du vaudoun tombait un vendredi, un jour qui n'est pas propice aux sacrifices. Ceux-ci avaient donc été faits la veille au grand soulagement de Marie, phobique du sanguinolent en général.


Arbre sacré. Tu lui piques une branche, tu te retrouves couvert des mêmes pustules.

Vaudoun protecteur des pêcheurs.
 
Legba protecteur du village.

Temple d'un vaudoun de la foudre, on lui amène les victimes foudroyées.

Comme Ogoun, dieu des forgerons, il est incarné par de la ferraille (visible par-dessus la barrière).


Le sanctuaire du Zangbéto du village d'Heve.

Les Zangbeto ou "gardiens de nuit" sont des esprits vaudous qui éloignent les mauvais esprits la nuit. Ils ont un rôle de protection, et chaque village voire quartier a le sien. Ils forment une société secrète très hiérarchisée. Ils jouent ausi un rôle dans les fêtes et cérémonies, dansent et effectuent des tours de magie assez spectaculaires. Voir plus loin leur arrivée dans la fête du vaudoun avec leurs costumes de paille.




Vaudoun barbouillé d'offrandes à la mangue. Noter la guirlande de crânes de chèvres.



Nous retraversons le fleuve pour rejoindre le lieu des festivités.





Sur le fronton de la tribune : "Le vaudoun pour un monde meilleur et plus éclairé".



Tribunes à l'ombre et boissons fraîches, indispensables contre les 38° degrés "ressentis" comme dit la météo.

Le réveil a été un peu trop matinal pour les djeunes.



Arrivée du roi du vaudoun "pour tout le Bénin", dixit notre guide.



Les dames sont en blanc aux couleurs du vaudoun.

Chapeau à lamelles schtroumpfisant pour les messieurs.

Les délégations vaudoun se succèdent, venues de tout le Bénin et du Togo.












Chaque délégation prend place sous une tente qui lui est réservée.



La délégation du Togo est très importante et très ambiancée.




La tradition n'interdit pas l'usage de la tablette...

Salutations au roi du vaudou dans la tribune. Sur les flancs du monsieur (sorcier ?) : deux crânes humains.

Encore des crânes, des antiquités : Les sacrifices humains très prisés au Dahomey sont interdits depuis la fin du XIXe...







Arrivée du Zangbeto de Heve.



Au premier plan, un groupe formé des femmes et des enfants initiés (au vaudou bien sûr).



Nous quittons la fête vers 13h alors que des groupes arrivent encore sous le cagnard et sur des kilomètres de piste.


Pour nous c'est buffet de la mer au Coco Beach chez Mathias, ouf !







Après le repas, petite animation de notre guide pour les enfants. Ils vont relâcher dans la mer l'une des petites tortues que Mathias élève un temps pour les préserver des pêcheurs et des oiseaux.















Ca y est, elle est partie...

Ah non, finalement...

La petite tortue partira avec la vague suivante plus grosse, qui trempera également Lilas de la tête aux pieds, le drame ;).


Retour à Cotonou.

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